Loto-Quebec, le leader du marché local 

En octobre 1990, Loto-Québec lance la loterie sportive Mise-o-jeu qui offre à ses concitoyens un large éventail d'options de jeu sur Internet : loteries, jeux de casino, jeux de poker, bingo et paris sportifs.

Toute personne majeure (à partir de 18 ans) résidant au Québec (et ne figurant pas sur la liste d'auto-exclusion) est la bienvenue pour participer à ces jeux d'argent.

Sur Mise-o-jeu, on y offre une dizaine de disciplines sportives, en fonction de la période de l’année (ex. jeux olympiques, baseball, soccer, tennis, golf, combat, course, hockey et basketball).

Les billets de Mise-o-jeu peuvent être achetés chez un détaillant de Loto-Québec ou sur le site web de Mise-o-jeu.

Les loteries sportives proposées par Loto-Québec doivent généralement contenir de deux à huit prédictions dans un même jeu.

Une large variété de types de paris est offerte aux joueurs, les cinq principaux sont offerts par Loto-Québec sur Mise-o-jeu : gagnant du match à deux issues, gagnant du match à trois issues, gagnant du match avec écart, de type total et de type duel de joueurs.

Le monopole du jeu en ligne en question

Le gouvernement du Québec aimerait interdire à ses citoyens de jouer en ligne sur des sites étrangers.

Cependant, le Québec n’a pas le pouvoir de s’en prendre aux bookmakers à moins qu’ils ne soient physiquement situés au Québec.

Sachant cela, le gouvernement a tenté de se donner ce pouvoir en adoptant en mai 2016, la loi 74 qui obligeait les fournisseurs d’accès Internet (FAI) à bloquer les adresses IP des sites de jeux de hasard et d’argent étranger, sous peine de lourdes amendes, afin de permettre à Loto-Québec de maintenir son monopole sur le jeu en ligne.

Ce projet de loi ayant pour but d’éliminer la concurrence extérieure et qui avait en ligne de mire plus de 2200 sites de jeux de hasard et d’argent, a vite été débouté car ce type de décision relève de la compétence de l’organisme fédéral de réglementation des télécommunications et touche directement à la constitution canadienne.

Et quelques années plus tard, en 2021, c'est une toute autre loi qui est passée à l'échelle fédérale et ensuite ratifiée au Québec, la C-218. Intrinsèquement, elle allait tout changer dans la manière de parier au Canada et également, dans la province de Québec. 

Légalisation du Pari Sportif 

Avec le passage de cette fameuse loi C-218, c'est tout simplement la légalisation du pari sportif qui a changé de fond en comble au Canada. Très longtemps, les opérateurs ont eu peur de constater des matches truqués ou des paris suspects en cas de pari unique légal. 

Pourtant et en fonction de ce qui a été observé dans les autres pays ou même au sein du Canada avec les plateformes étrangers autorisées à exercer sur le marché canadien malgré une non-localisation sur le territoire, l'idée a globalement changé. 

Tout en poussant à légiférer et vérifier qu'aucun pari suspect ne soit abusivement placé, que d'éventuels insiders aient accès à des informations précises et en informent les parieurs, la donne a changé. 

Depuis le passage de la loi, le pari unique sur une seule cote est tout simplement légal et ne tombe plus sous le coup de la loi au Canada et au Québec. Les sites locaux ont donc unanimement récupéré de nombreuses parts de marchés et des possiblités monstrueux d'un point de vue sportif et financier. 

Légalisation du Pari Sportif au Québec

Avant le 27 août 2021 et le passage en vigueur de la loi citée, il était illégal de parier sur un seul match au Canada. La légalisation du pari sportif au Québec a donc connu un tournant qu'elle avait pourtant essayé de modifier quelques mois auparavant. 

En 2016, les libéraux de Justin Trudeau ont refusé d’amender le Code Criminel en bloquant le projet de loi C-221, qui prévoyait de « légaliser la mise sur pied et l’exploitation [...] des paris sur une course ou un combat ou sur une épreuve ou une manifestation sportive ». Cinq ans plus tard, une équivalence fut donc acceptée et ratifiée par toutes les parties nécessaires. 

Le jour de l'ouverture, on pouvait d'ailleurs fièrement lire sur le site de Mise-o-Jeu la phrase suivante : "Parier sur un seul événement, c'est maintenant possible !". Une nouvelle ère démarrait et allait totalement redistribuer les cartes, rien que financièrement au sein de la province. 

Avant la ratification de la loi et le changement total espéré dans les habitudes des parieurs sportifs, la Canadian Gaming Association estimait à plus de 10 milliards de dollars les sommes de paris effectuées par les habitants canadiens chaque année, auprès de parieurs illégaux ou enregistrés sur le sol étranger. 

Cliquez ici si vous voulez connaître le status de la légalisation du parier sportif dans des autres régions canadiennes.

Le cadre légal des paris en ligne au Québec

Suite au passage de cette loi et à son approbation au sein de la province, le cadre légal des paris en ligne au Québec a connu un grand tournant. Si les différents protagonistes (politiques) au sein de la province sont majoritairement toujours pour une exclusion de l'accès aux sites étrangers, ils savent pertinemment qu'une telle chose n'est plus possible. 

Comme nous l'avons vu, la malle financière estimée par le passage de la loi C-218 devrait toutefois permettre de trouver un terrain d'entente en permettant et en poussant les parieurs sportifs du Québec à également parier sur les événements uniques, désormais depuis les sites enregistrés au sein de la province. Avec l'augmentation des marchés, des offres et fort logiquement des cotes, il y a fort à parier que tout le monde ait à y gagner.